Contre le fichage et l'atteinte aux libertés individuelles, soutien à Giorgos
Le Groupe Local EELV Montpellier, apporte son soutien à Giorgos qui sera jugé le 16 février 2011 à 14h00 au Tribunal Correctionnel de Montpellier. Nous appelons à la mobilisation, pour exprimer notre désaccord face aux politiques prétendument sécuritaires qui portent atteintes chaque jour un peu plus aux libertés individuelles et vise à toujours plus de fichage des individus.
Pour Rappel:
Le 21 Octobre 2010, dans le cadre de l'intensification de la lutte
contre la réforme des retraites de l'automne dernier, le collectif
interprofessionnel contre la réforme des retraites, a décidé d'occuper
partiellement l'Agence Pôle Emploi de l'avenue de Toulouse à
Montpellier.
A cette période, le mouvement se radicalisait et les actions de blocage
de l'économie s'intensifiaient, se généralisant dans tout le pays.
Durant cette même période l'État a décidé de passer à la
contre-offensive. S'appuyant sur les discours de médias qui parlent des
« casseurs » ou qui inventent une autre catégorie de « casseurs »
(celles et ceux qui bloquent), le premier ministre condamne
« l'intimidation, les blocages et la violence » synonyme selon lui de
« négation de la démocratie et du pacte républicain ». Et le porte
parole du gouvernement assure que celui ci « ne laissera pas bloquer le
pays par les piquets de grèves. »
Lors de cette action, des tracts ont été diffusés afin d'informer et de
mobiliser les chômeurs et chômeuses comme les salarié-e-s du Pôle
Emploi. Les discussions ont permis de nouer des contacts. Il a été
décidé par la suite de partir en manifestation sur l'avenue de Toulouse.
Au bout de 5 minutes et après avoir parcouru environ 300 mètres, tout
d'un coup (sans la moindre sommation) au moins deux voitures de la
Police ont fondu sur le cortège. Simultanément, plusieurs policiers de
la brigade anti-criminalité (BAC) ont violemment chargé les
manifestant-e-s distribuant des coups de matraque. Les policiers ont
arrêté et mis en garde à vue 5 personnes au total. Parmi elles, Giorgos,
syndicaliste à la CNT, militant à la Coordination
des Groupes Anarchistes, participant au mouvement social contre la
réforme des retraites, a été arrêté.
Aucune charge n'a été retenue suite à l'action. Les 4 personnes arrêtées
avec Giorgos ont été relâchées sans poursuites. Il en aurait été de même
pour Giorgos s'il avait accepté de se soumettre au prélèvement ADN. Ce
« crime » est passible d'1 an de prison ferme et de 15000 euros
d'amende. Son opposition au contrôle social, s'est traduit ici par un
refus de fichage génétique. Pour justifier les poursuites les policiers
ont inculpé Giorgos pour port d'arme de 6ème catégorie : un « Opinel »
lui servant pour le pique-nique !
En fait ce n'était qu'une arrestation parmi des milliers d'autres
pendant cette période. Depuis des années l'État organise la restriction
de nos libertés et vise celles et ceux qui lui résistent en votant des
lois : la LSQ (Loi sur la Sécurité Quotidienne) – la Loi Perben I - LSI
(Loi sur la Sécurité Intérieure) – la Loi sur la prévention de la
délinquance... et actuellement la LOPSSI 2.
Devant cette surenchère de lois criminalisant le mouvement social, il
est nécessaire de s'organiser face à la répression et de défendre nos
libertés.